Question sur les résultats de la dernière enquête PISA 2022

11/01/2024

Question écrite de Madame Stéphanie Cortisse, Députée, à Madame Caroline Désir, Ministre de l'Education, relative aux résultats de la dernière enquête PISA

Mme Stéphanie Cortisse, Députée (MR).- Madame la Ministre, le 5 décembre dernier sont parus les résultats de la dernière enquête PISA.

Plusieurs de mes collègues vous ont déjà interrogée à ce sujet en question d'actualité lors de la séance plénière du 6 décembre dernier, mais je souhaitais approfondir le sujet avec vous ce jour en Commission.

Certes, il ressort de cette enquête que les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont mieux résisté aux effets de la crise sanitaire sur le plan des apprentissages que d'autres pays de l'OCDE. Certes, les résultats de la FWB sont en général dans la moyenne des pays de l'OCDE. Certes, en 2022, les effets des réformes du Pacte pour un Enseignement d'Excellence ne se sont pas encore ressentis, puisque le nouveau tronc commun et les mesures qui l'accompagnent ne sont entrés en vigueur que cette année-là en 1ère et 2e primaires et n'ont dès lors forcément pas touché les élèves qui avaient 15 ans en 2022. Gageons que les nouvelles réformes du Pacte, qui entrent progressivement en vigueur d'année en année, pour atteindre la 3e secondaire en 2028, auront les effets escomptés sur les apprentissages de nos élèves, ce qui, espérons-le, améliorera nos résultats aux enquêtes PISA.

Mais, Madame la Ministre, une seule et simple question : que faisons-nous des élèves actuels, qui ne bénéficieront jamais du nouveau tronc commun et des mesures du Pacte d'Excellence ? Quelles mesures sont-elles sur la table pour éviter que l'on se retrouve avec une "génération sacrifiée" ?

Je vous remercie pour votre réponse.

Mme Caroline Désir, Ministre de l'Education.- Madame la Députée, je refuse de considérer que les élèves actuels qui ne bénéficieront jamais du nouveau tronc commun constituent une génération sacrifiée. C'est nier la qualité de l'enseignement déjà dispensé par les équipes éducatives en dehors de toute réforme et c'est nier la capacité d'apprentissage de nos élèves, dont la plupart performent très bien dans les enquêtes internationales, comme le révèle encore PISA 2022.

Le Pacte bénéficie en réalité déjà au niveau d'enseignement secondaire, notamment dans le cadre de la contractualisation des écoles. Cela signifie qu'elles n'attendent pas l'arrivée du tronc commun pour se mettre en réflexion au sujet des objectifs d'amélioration de notre système éducatif. L'implémentation des mesures y est simplement plus progressive, par la force des choses, ce qui présente quand même des avantages quand on considère les difficultés rencontrées par les acteurs face au rythme des réformes, difficultés que vous ne manquez d'ailleurs jamais vous-mêmes de relayer.