Question sur les stages dans les secteurs fermés à cause du Covid-19

05/01/2021

Question de Mme Stéphanie Cortisse à Mme Caroline Désir, ministre de l'Éducation, sur les conséquences de la fermeture de certains secteurs sur les stages.

Mme Stéphanie Cortisse (MR).- Madame la Ministre, en raison de la crise sanitaire, certains secteurs sont fermés depuis octobre dernier. Cette fermeture a des conséquences sur l'organisation des stages pour les élèves de l'enseignement technique ou professionnel, dans les métiers de contact comme la coiffure ou l'esthétique, ou encore dans les filières de l'horeca.

Avez-vous déjà reçu des informations des acteurs de terrain concernés par cette fermeture? Un suivi particulier a-t-il été mis en œuvre pour la planification des stages dans ces secteurs mis à l'arrêt? Votre cabinet mène-t-il une réflexion sur la certification de ces stages? Dans l'affirmative, qu'en ressort-il? Bien entendu, nous ignorons quand ces secteurs pourront rouvrir, ce qui est problématique pour ces élèves.

Mme Caroline Désir, Ministre de l'Éducation.- J'ai effectivement été informée, notamment par les fédérations de pouvoirs organisateurs, des difficultés rencontrées dans l'organisation et le suivi des stages dans certains secteurs.

Même si les situations varient d'un secteur à l'autre et d'une zone à l'autre, il est bien évident que certains élèves peinent à trouver des lieux qui les accueillent, puisque des entreprises voient leurs activités fortement diminuer, ou sont à l'arrêt complet, par exemple l'horeca et la coiffure.

Pour tenter de compenser au moins partiellement le manque de places de stage, j'ai recommandé pour ces secteurs que soient maintenues les activités pratiques permettant la poursuite des apprentissages pour les différentes options à l'école, par exemple la possibilité pour les élèves de l'option coiffure d'accueillir leurs modèles dans l'établissement ou encore le maintien des activités du restaurant didactique pour l'option de restauration.

D'autres secteurs ont demandé à réorganiser les stages. Par exemple, pour l'option vendeur, un des réseaux m'a informée qu'à la demande des commerçants et afin de rencontrer les besoins du secteur, les écoles ont adapté les horaires des stages durant la première quinzaine de décembre.

Par ailleurs, un groupe de travail rassemblant des membres de mon cabinet, des représentants des pouvoirs organisateurs et des fédérations de pouvoirs organisateurs, ainsi que de mon administration, s'est réuni début décembre afin d'envisager les mesures qui seraient à entreprendre dans le cas où la situation sanitaire viendrait à perdurer. Même si des propositions concrètes ont été évoquées, elles doivent encore être validées par tous les acteurs avant que je puisse les partager avec vous.

Mme Stéphanie Cortisse (MR). - Madame la Ministre, je vous remercie pour vos réponses, même si vous ne pouvez pas encore me préciser les mesures concrètes qui sont à envisager par la suite, si ces secteurs devaient rester à l'arrêt, ce que tout le monde craint.

Il faudra sans doute effectivement envisager des mesures puisque, comme l'a indiqué le Premier ministre, nous ne pouvons pas espérer la réouverture de tous ces secteurs avant février, à tout le moins.

Je note que des solutions pratiques sont mises en place en attendant. Par exemple, l'étudiant en coiffure pourra emmener une personne de sa bulle à l'école pour apprendre son métier. Nous savons que cette bulle est très restreinte, avec une personne par foyer plus une deuxième. Je ne sais pas si les modalités pratiques peuvent élargir cette bulle de contact et si cette question sera discutée au prochain Comité de concertation (Codeco).

Je souhaitais attirer votre attention sur cette problématique et je constate que vous vous en occupez. Je ne manquerai pas de revenir vers vous par la suite.